Seule île maritime du département, l’île Dumet, se situe à 3,5 milles des côtes de Piriac-sur-Mer. Ce site unique et fragile de 8 ha, attire malgré lui chaque année de nombreux touristes. Propriété du Conservatoire du littoral depuis 1992, sa gestion est assurée depuis 2013 par le Département de Loire-Atlantique et l’association Dumet Environnement Patrimoine.
L'accès à l'Île Dumet est interdit jusqu'au 31 juillet
Pour préserver le site pendant la période de reproduction des oiseaux, l'accès est interdit du 1er mars au 31 juillet 2024 par arrêté préfectoral.
Le reste de l'année, une partie de l'Île Dumet est ouverte au public. Veillez à respecter les règles et le balisage mis en place pour préserver ce milieu naturel très fragile.
La végétation
Bout de terre méconnu, territoire insolite et fragile, l’île Dumet sommeille au large de Piriac-sur-Mer. Hier habitée, convoitée, défendue comme une place forte, cette île aspire aujourd’hui à être protégée.
Cette île, classée « zone naturelle inconstructible » et « zone de protection spéciale pour les oiseaux », fait partie de la « zone Natura 2000 des Marais du Mès, baie et dunes de Pont-Mahé, étang du Pont de Fer et île Dumet ».
Dumet possède divers habitats spécifiques : plage, dune, falaises, douves, ainsi qu’une zone de dépression, des espaces arbustifs dont des cyprès autour du fort carré et une zone de défense. Chaque habitat abrite une faune et une flore spécifiques.
On peut y observer trois espèces végétales protégées au niveau régional : le bec-de-grue maritime, qui croît dans les rochers et coteaux pierreux du littoral, la renouée maritime, qui pousse sur les sables du littoral et le scirpe maritime.
Les animaux
On peut observer sur l'île de nombreux odonates (libellules), ainsi que des lépidoptères (papillons).
Le site était autrefois réputé pour la nidification de grandes colonies de sternes caugek et pierregarin. Mais ces oiseaux farouches ont totalement disparu dans les années 1970. Les goélands bruns et argentés, peu effrayés par la présence humaine et attirés par la place libérée par les sternes, se sont installés en grand nombre.
La difficile maîtrise de la fréquentation des visiteurs, l’introduction récurrente de prédateurs (rats, renards, chiens…), ainsi que la présence de la colonie de goélands nicheurs -espèce prédatrice- sont autant de facteurs qui limitent aujourd’hui la capacité de l’avifaune à recoloniser ce site.
Histoire & Patrimoine
La position géographique, entre les embouchures de la Loire et de la Vilaine, a longtemps été stratégique. A compter du Xe siècle, cette île devient le théâtre d’innombrables débarquements et batailles, parfois décisifs dans l’Histoire de France : occupations vénètes, saxonnes, vikings, mais aussi espagnoles, anglaises ou pirates.
Le fort de Ré (ou « fort rond »), construit en 1756, accueille alors une garnison militaire permanente. Il servira ensuite d’habitation aux anciens gardiens de l’île. Il est désormais à l’abandon. Le fort Carré (ou fort à la Vauban) date de 1845. En 1879, l’armée quitte définitivement l’île, qui sera inhabitée de 1890 à 1953. Ses derniers habitants quittent l'île en 1986.
L’originalité biologique et historique de l’île Dumet nécessite aujourd’hui d'être préservée.
Accès et consignes à respecter
- Rester dans les sentiers autorisés pour les piétons.
- Ne pas franchir les clôtures et grillages.
- Accès aux bâtiments interdits au public.
- Ne rien prélever sur l’île et ne rien ramasser (plantes, animaux, galets…).
- Ne laisser aucun déchet sur l’île et ne pas déverser ses eaux usées…
- Ne pas s’approcher des colonies d’oiseaux.
- Ne pas emmener son chien (même tenu en laisse).
- Ne pas allumer de feux, barbecues et ne pas user de pétards.
- Camping interdit ainsi que toute autre forme d’hébergement.
Important
Merci de contribuer à préserver ce milieu naturel très fragile, sous peine d’amende (arrêté municipal n°2017-07-184-PM). Des contrôles par des services assermentés (police municipale, gendarmerie, ONCFS, Département), ayant donc la possibilité de verbaliser, peuvent être réalisés pour faire respecter ces consignes.