Les poissons déménagent pendant les travaux

Bien connu des habitants et habitantes du secteur nord-est de la Loire-Atlantique, le lac de Vioreau a été vidangé en décembre pour procéder à la modernisation du barrage du même nom. Pour sauver sa population de poissons, plusieurs pêches de sauvegarde ont été organisées à la demande du Département par la fédération de la pêche 44.

La pêche de sauvegarde consiste à récupérer le poisson dans un plan d’eau, au cours de son abaissement, détaille Bernard Hamon, président de la fédération. Il est ensuite transféré dans d’autres plans d’eau de manière à pouvoir continuer à se reproduire en milieux naturels. Le cheptel de Vioreau est exceptionnel, on l’estime entre 30 et 40 tonnes.

Une quinzaine de pêches a donc été nécessaire pour vider le lac de ses occupants. En ce début d’année, la rénovation du barrage démarre par le système de gestion hydraulique (prise d’eau, vidange et débit réservé). Le chantier se poursuivra avec l’étanchéification de sa paroi puis le curage des sédiments, cet été. Cette phase permettra de supprimer le phosphore contenu dans les vases du réservoir. Elle devrait également limiter la prolifération de cyanobactéries (algues bleues vertes) qui peuvent occasionner des perturbations écologiques et nuire à la santé. D’un montant de 16,5 millions d’euros, les travaux sur le barrage et le curage du lac vont durer toute l’année. Alimenté par le lac, le canal de Nantes à Brest ne sera donc pas ouvert à la navigation en 2023.