Prenez-en de la graine !

À La Chapelle-Heulin, le Département a acquis 8 hectares au lieu-dit Les Gautronnières et travaillé avec l’Office national des forêts qui y a planté 1 800 pins maritimes. Objectif : produire des arbres résistants au dérèglement climatique et adaptés à nos besoins.

Au milieu des vignes, quelque 1640 pins maritimes ou pins des Landes prennent leur temps pour pousser. Cette nurserie biologique, plantée au début de la crise du Covid par l’Office national des forêts (ONF) et un consortium d’acteurs privés, n’est pourtant pas là par hasard. Jean-Christophe Helleisen, du pôle Recherche et développement de l’ONF, raconte :

« Sur un terrain de huit hectares, qui appartient au Département, ce verger à graines a été planté pour permettre de produire des graines d’essences plus adaptées au changement climatique. Nous avons choisi la Chapelle-Heulin car, même dans une trentaine d’années, ces arbres y trouveront un climat plus clément que dans le sud de la France. Et comme le secteur est peu boisé, il n’y a pas de risque de pollinisation extérieure qui pourrait altérer la qualité de nos graines. »

Mais quand on parle d’arbres, il faut être patient. Dans une dizaine d’années, quand les arbres seront matures, cette exploitation produira des graines qui serviront à planter de nouveaux pins maritimes, dont le bois, 20 ou 30 ans plus tard, sera utilisé pour faire du parquet ou de la pâte à papier.

Sécuriser la production d'arbres

Cette stratégie permet de sécuriser sur le long terme la production d’arbres, si la régénération naturelle est insuffisante. L’ONF a d’autres projets de vergers à graines à La Chapelle-Heulin : une exploitation de chênes pubescents, mieux adaptés aux changements climatiques que leurs cousins pédoncules ou séssiles, qui peuplent nos contrées.

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