Au chevet de la côte sauvage

Publish on 11/19/2021

Très prisée, la côte sauvage entre le Pouliguen et Le Croisic est victime de son succès. Milieu fragile abritant une flore unique, cet espace bénéficie d'aménagements pour canaliser le public et réduire l'impact nocif de l'activité humaine dans le cadre d'un contrat Natura 2000.

Une flore et une faune menacées

La côte sauvage s’étend de la pointe de Penchâteau au Pouliguen, à la jetée du Tréhic au Croisic. Nous sommes ici sur un site écologique remarquable, où l'on trouve notamment le chou marin, l'œillet de France, l'oseille des rochers et des pelouses ''littorales". Propriétaire de nombreuses parcelles sur le Pouliguen et Batz-sur- Mer. le Département a constaté que la hausse de la fréquentation humaine de ces dernières années a des conséquences sur ce milieu fragile.

« Après étude en 2019, on s’est aperçu d’une détérioration avancée des habitats naturels de cette côte, malgré des aménagements de protection. » explique Arnaud Mével, technicien Espaces naturels sensibles au Département.

En effet, plusieurs facteurs menacent cette biodiversité littorale : les piétinements hors sentiers balisés, les déjections canines et les espèces invasives, ayant débordé des jardins. En partenariat avec les communes et des associations naturalistes, les deux collectivités ont lancé en 2019 des travaux de préservation sur le long terme, dans le cadre d’un contrat Natura 2000 de cinq ans.

Des sentiers mieux balisés et des fauches régulières

Pour stopper les piétinements, des exclos (poteaux en bois reliés par des fils de fer) datant d’après la marée noire de l’Erika ont été remplacés par des spécimens plus haut. Et nous en avons ajouté sur les zones qui n'en avaient pas.

Réalisés en 2019, ces travaux appelés ''mise en défens'' ne sont qu'une étape des actions prévues dans le contrat Natura 2000. Chaque année, à des moments clés de germination des plantes, des coupes puis recoupes systématiques sont réalisées pour réduire les espèces invasives qui se développent au détriment des pelouses littorales très riches,

Au bout de plusieurs années, cela permet d'épuiser ces essences qui supplantent la flore autochtone.

En mai juin, des fauches des pelouses sont également effectuées puis exportées, pour limiter les concentrations d’azote, notamment dues aux déjections canines, Une technique qui permet d’appauvrir le sol et de retrouver les caractéristique propices à la flore littorale.

« Cela donne des résultats mais il faut travailler sur le long terme pour laisser le temps aux milieux de cicatriser. »

Suivez aussi l'actualité en vidéo

Abonnez-vous à la chaîne officielle du Département de Loire-Atlantique