Une Job Academy, pour se remettre en confiance

Frédéric ne veut plus rater des entretiens d'embauche. Recherchant un emploi dans le secteur informatique, il a été confronté à l'échec, à plusieurs reprises.

Je me suis posé des questions sur ma façon de préparer ces entretiens, sur la gestion de mon stress. Je vois bien que j'ai des choses à améliorer, pour mieux présenter mes compétences et adapter mon discours, selon les offres d'emploi.

Il a donc intégré la nouvelle promotion de la Job Academy, sixième du nom, proposé par FACE Loire-Atlantique, une fondation d'entreprises engagées contre l'exclusion. Il aura donc un parrain qui pourra le conseiller, mais aussi quelques ateliers pour travailler sur la confiance en soi, la préparation mentale ou la présentation de ses compétences.

Olivier Rebeyrolle, qui anime bénévolement un de ces ateliers, rappelle : "Pour trouver un emploi, il faut oser formuler une demande, mais surtout oser."

Babine, Camerounaise depuis un an en France, cherche quant à elle un travail dans le secrétariat :

Les codes de l'insertion professionnelle sont différents en France, Je me sentais un peu perdue. Je suis très émotive, j'ai peur de l'échec donc j'espère que, grâce à la Job Academy, je serai mieux armée pour trouver un emploi.

Les dix personnes qui ont intégré cette Job Academy, partagent tous et toutes cette motivation à trouver une situation professionnelle, compatible avec certaines de leurs contraintes. Lubna, Barbara, Sandra ou Essivi ont des projets, mais ont besoin d'un coup de pouce pour les mettre en route.

Cette remise en confiance, c'est tout l'objet de cette Job Academy, qui obtient des résultats. Sur les 10 personnes qui ont participé l'an dernier, 2 sont en CDI, 3 ont signé des CDD de plus de 3 mois, 1 enchaîne les missions d'interim et 3 sont en formation qualifiante. La dernière personne, suite à des problèmes de santé, a dû décaler son intégration à un chantier d'insertion.

Michel Ménard, président du Département rappelle :

Aucune personne n'a aucune compétence. Pour valoriser ces compétences et trouver la meilleure voie, il faut parfois identifier les problèmes comme la mobilité, la barrière de la langue, la santé ou la formation. Être au RSA n'est pas une fatalité. Avec un bon accompagnement, des solutions peuvent être trouvées.

D'autant que la situation économique en Loire-Atlantique, avec un taux de chômage assez bas, ouvre des perspectives pour les personnes en recherche d'emploi. Jérôme Alemany, vice-président du Département, en charge de l'insertion professionnelle détaille :

Le nombre d'allocataires du RSA baisse significativement en Loire-Atlantique depuis un an et demi. Raison de plus pour bien les accompagner, notamment avec les Unités emploi du Département qui suivent 5000 personnes par an. Nous soutenons toutes les initiatives qui permettent d'écouter, accueillir, considérer et valoriser toutes ces personnes.