Mission 5 - Proposer des actions de fidélisation et de mobilité choisie des personnes en poste

Majoritairement occupés par des femmes, les métiers de l’autonomie et du grand âge demandent une grande disponibilité et une adaptation constante dans les organisations personnelles. Cependant, l’articulation des temps de vie, garde d’enfant notamment, n’est pas compatible avec ces organisations de travail et le secteur devient donc inaccessible pour bon nombre de candidat·es.

En fonction des organisations de travail, nous pouvons constater plus ou moins de variété de mobilisation des salarié·es entre par exemple prises en soins / prises en charge / aides. Cette sur-spécialisation peut amener les salarié·es à développer des troubles musculosquelettiques liés à une répétition trop importante de gestes professionnels. Cependant, l’ANACT et de l’INRS conseillent au contraire de "changer de fatigue" en variant les prises en charge, ce qui sollicite des gestes et des postures variés et réduit les accidents et la traumatologie.

Face aux évolutions du marché de l’emploi et des aspirations des salarié·es, l’intégration dans un métier du grand âge peut être considérée comme des "passages" dans une carrière professionnelle. Cependant, les compétences acquises sont transférables vers d’autres métiers du secteur. Un accompagnement peut alors "faire la différence" pour faciliter la fidélisation des salarié·es sur ce secteur afin de dynamiser les parcours professionnels.

Les objectifs de cette mission :

• Amorcer des dialogues sur l’organisation du travail dans les services pour proposer des solutions innovantes dans le calcul des heures de travail pour le domicile.
• Repérer et essaimer les pratiques de diversification des tâches et favoriser le partage salarial.
• Proposer aux salarié·es souhaitant changer de métier, un conseil en évolution spécialisé pour favoriser la mobilité professionnelle dans ce secteur d’activité.

Ensemble des publics susceptibles d’être intéressés par ces métiers : salarié·es des services et établissements, employeurs, réseaux d’employeur et d’établissement.

Action 1 : vers une meilleure articulation des temps de vie et des organisations professionnelles

Les salarié·es demandent de la souplesse dans les temps de travail. Ces attentes doivent pouvoir être satisfaites, aménagées pour renforcer l’attractivité du secteur et accroitre les niveaux de maintien dans les emplois. Le développement de nouvelles logiques de comptage d’heures permettrait par exemple d’être plus souple sur les limites hautes et basses des compteurs d’heures. De surcroît, cela signifierait une adaptation des modalités de financement afin de permettre une annualisation des temps de travail.

Action 2 : révéler les bonnes pratiques de multi-activités

De nombreuses initiatives locales se mettent en place pour proposer un salariat multi-activité et ainsi lutter contre les épuisements professionnels et les troubles physiques associés à une répétition des tâches. Par exemple, un·e salarié·e pourrait coupler des interventions à domicile et du transport à la demande. Ces initiatives pourront faire l’objet d’une analyse complète de rapport coût/bénéfice et ainsi être proposées aux acteurs du secteur.

Action 3 : un conseil en évolution professionnelle adaptée au secteur

En lien avec les autres actions proposées (découverte des métiers, accès aux offres d’emploi via la plateforme numérique, accès à la formation…) et les opérations en cours sur d’autres secteurs d’activité, un conseil en évolution professionnelle dédié aux métiers de l’autonomie et du grand âge peut faciliter les mobilités entre les métiers, tout en s’assurant d’une intégration accélérée du/de la nouveau·elle salarié·e. Ce conseil en évolution professionnelle s’appuiera sur les outils développés par la plateforme et pourra être mobilisé via le guichet unique.

Dès le démarrage du projet.