Je me souviens : les 80 ans du FC Nantes
Publish on 06/11/2023

On dit que les grandes équipes ne meurent jamais. Le Fc Nantes a connu une saison contrastée (euphémisme pour ne pas dire stressante) pour fêter ses 80 ans, avec un sauvetage en Ligue 1 à la dernière journée. L'occasion de revenir sur les souvenirs majeurs en jaune et vert que nos lecteurs et lectrices ont gardé du club : les grandes actions, les grands joueurs, les grandes émotions... Séquence souvenir
La mascotte et les megafans
Pascal
Depuis 42 ans, 10 beaux -frères, (dont moi) organisent un tournoi de pronostics sur les matchs du FC Nantes pendant toute une saison. Avec l’argent des pronos, nous nous offrons des vacances familiales ou des repas tous ensemble. Le FC Nantes, c’est bien une histoire de famille.
Aurélie
J’ai maintenant 39 ans, je ne suis plus autant groupie qu’avant, quand j’allais aux entrainements à la Jonelière. J’étais surtout fan de Mickaël Landreau. Mais j’ai envie que mes enfants grandissent pour aller à la Beaujoire avec eux. Avec le FCN, j’ai toujours envie dire « nous ».
Soline
J'ai 12 ans. Je suis supportrice de FC Nantes depuis 6 ans. Je fais aussi du foot au GF Nantes Est. Je suis fière de porter mon maillot du FCN à mes entrainements. A Noël, les trois quarts de mes cadeaux étaient en rapport avec le FC Nantes (short, chaussettes, sac, porte clés, maillot, veste, stylo, écharpe).
Guillaume
Je me rappelle un match, il y a près de dix ans. A la mi-temps, des jeunes s’affrontaient lors du challenge Orange. Il y avait un gars déguisé en mascotte canarie, qui courait à fond, dans tous les sens, pour faire marre la foule. Sauf qu’à un moment, il s’est écroulé, évanoui. Il avait fait un malaise, surpris par la chaleur dans le costume de la mascotte !
Les nostalgiques
Bernard
Pour moi, le FCN, c’est ma vie depuis 1969. Mon idole, c’était Maxime Bossis, son jeu calme et posé, sans violence ou sans coups bas. J’aimais tellement le stade Marcel Saupin que je lui ai consacré un musée. Plus de 50 ans de souvenirs incroyables.
Henri
Dans le tram, je reconnais mon voisin : casquette sur la tête, retraité depuis 20 ans, anonyme, José Arribas. Je veux lui parler, lui dire qu’il avait enchanté ma jeunesse avec son jeu à la nantaise. Mais il respire la modestie. Je ne veux pas le déranger. Je garde pour moi toute mon admiration.
Céline
Mon meilleur souvenir?La merveilleuse saison 94-95 évidemment ! Le jeu à la nantaise dans toute sa splendeur, un esprit d'équipe tel que ça n'existe plus depuis longtemps à ce niveau, un record d'invincibilité qui tient toujours, une proximité du public avec les joueurs impossible désormais (il n'y avait alors quasiment aucune barrière au centre d'entraînement de la Jonelière)... Et moi qui étais lycéenne et qui avais donc du temps pour aller au stade, aux entrainements…
Jean-Marc
Le meilleur moment : Nantes-Nice en 1996, le réveil nantais qui précéda une invincibilité de 30 matchs, 2e meilleur record de l'élite. 7-0, 7 buteurs différents. On remonta de la 19e à la 3e place et on aurait fini 2e avec un arbitrage équitable à la dernière journée.
Les supersititieux
Marie
Jean Vincent, l’entraineur après Arribas, racontait souvent cette anecdote : un supporter de Nantes, originaire de Côte d’ivoire, lui avait envoyé du « sable magique », pour protéger le FCN. Le superstitieux entraineur l’avait éparpillé devant les buts, à Marcel-Saupin. Résultat : une invincibilité incroyable, pendant 92 matchs, de 1976 à 1981. La légende raconte que les Nantais auraient perdu le jour où les jardiniers ont changé la pelouse, faisant disparaitre le sable magique.
Louise
Je n’ai plus le droit d’aller à la Beaujoire. Chaque fois que j’y vais, ils perdent, même quand ils jouaient les premiers rôles. Ma famille m’appelle le chat noir.
L'ambiance au stade
Antoine
La montée en Ligue en 2013, un match face à Sedan. Le stade de la Beaujoire était plein à craquer, avec une ambiance intense. Coup de sifflet final, envahissement de pelouse… Une belle récompense pour des années de supporter commencées en 2007. Les matchs de Coupe d’Europe cette année, avec leurs buts à la dernière seconde m’ont fait revivre ces sensations. Aucun sport ne me procure de telles émotions.
Elisabeth
Les meilleurs moments : le stade Marcel Saupin. Et Henri Michel, quel bon joueur ! Avec une ambiance familiale c'était super. Que de bons souvenirs !
Sans lose, pas de gloire
Hervé
En 1996, nous avions rendez-vous avec la grande équipe de la Juve. J’ai fait le déplacement avec des amis. Dans le car, on chantait, on criait, persuadés que la finale nous attendait. Mais quand nous sommes arrivés au stade, nous avons été accueillis par des jets de boulons et des projectiles des supporters italiens. Le match a commencé et très vite, des décisions arbitrales surprenantes nous ont rappelé les petits poucets que nous étions… et que nous resterons.
Guillaume
Dans un TGV Nantes Paris, je commente avec mon frère le mercato du FC Nantes. C’étaient les années pourries, la Ligue 2, les joueurs laborieux qui ne font pas trop rêver… J’évoque une nouvelle recrue, Djamel Abdoun, avec l’expertise de celui qui épluche l’Equipe : « Un joueur technique, plutôt bon apparemment ». Mon voisin de devant se retourne. « Oui plutôt bon… C’est moi », me sourit Djamel Abdoun himself. Bon, quelques matchs après, c’était plutôt melon que bon.
Mais qui est sur la photo?
Quelques jours après la publication du magazine, nous avons reçu ce mail :
Bonjour,
Je me permets de vous écrire car on vient de m’envoyer une photo du Mag’ du département de juin-juillet 2023.
La fille page 32, c’est moi !
Cette photo me rappelle tellement de bons souvenirs que j’en ai encore les larmes aux yeux. J’ai été abonnée pendant 6 ans 95-2001 (certaines années j’ai loupé 0 match), puis stadière à compter de 2002, jusqu’en 2007 je crois. Après je me suis un peu éloignée. J’ai emmené mes filles pour la première fois à un match au stade de France, le 29 avril dernier. Avant le match, je leur avais montré les photos de moi dans Presse Océan, Ouest France, L’équipe (et oui à cette époque, il n’y avait pas autant de filles accros que maintenant)…… Au stade de France, elles m’ont demandé où étaient les photographes car elles voulaient aussi des photos d’elles dans les journaux.
Je ne sais pas si cela est possible mais si vous pouvez juste un jour publier un petit mot sous cette photo (que je retrouve tous les 5/10 ans) pour remercier mon porteur officiel « Ludo ». Sans lui, je n’aurais pas ces souvenirs de journaux que je conserve si précieusement.
Merci pour cette publication ça me ramène quelques années en arrière.
Séverine