Le moulin de la Providence au Croisic

Le moulin de la Providence au Croisic a été érigé en 1841 à l’initiative du meunier Jean Baholet. Aujourd’hui, intégré au parc de Penn Avel, cet édifice est l’un des deux seuls conservés parmi la dizaine de moulins à vent qui ont été érigés sur le territoire de la ville.

Un peu d'histoire...

Ce moulin-tour est un modèle tardif du XIXème siècle. Néanmoins, il a été doté d’ailes à voiles alors qu’un nouveau modèle qui permettait d’augmenter le rendement, l’aile Berton, avait été mis au point par un ingénieur du même nom en 1839.

La principale période d’activité de ce moulin se situe entre1841 à 1894. L’édifice a ensuite été abandonné et utilisé comme local de stockage par le parc voisin de Penn-Avel dont le territoire englobe désormais le moulin. Cette partie du parc devient propriété communale en 1977.

Les membres de la Société des Amis du Croisic, désireux de valoriser ce site patrimonial depuis les années 1990, ont signé une convention avec la mairie, le 12 janvier 2010. Cette dernière leur permettait d’initier les travaux de restauration du moulin, indispensables à la remise en état de ce dernier, laissé à l’abandon pendant plusieurs années. Les ailes avaient notamment disparu et la toiture s’était abimée. La première phase de restauration a été initiée en 2011. Ainsi, le moulin a pu ouvrir ses portes pour la première fois au public, le 17 juin 2012, à l’occasion de la Journée des Moulins et du Patrimoine de Pays.

Une action originale soutenue par le Département

Dès 2011, le Département de Loire-Atlantique soutient financièrement les travaux de restauration menés sur le moulin de la Providence à l’initiative de la Société des Amis du Croisic dans le cadre de sa politique d’aide en faveur du patrimoine de proximité non protégé. Les deux tranches de travaux dédiées à la restauration du moulin (consolidation de la tour et réfection de la toiture), ont représenté un coût total de 245 218 €.

L’aide totale du Département pour financer ces deux tranches s’est élevée à 24 000 euros, sur la base d’un plafond de dépense subventionnable fixé à 40 000 € euros par opération pour le patrimoine non protégé.

Depuis mai 2015, le moulin de la Providence a pu retrouver ses ailes et sa voilure, lui redonnant le fier aspect qu’il avait à l’origine.

Le saviez-vous ?

Comme les bateaux, le bois des moulins souffre de l’humidité. Il est attaqué par un champignon connu sous le nom de mérule. Pour éviter l’installation de cet « ennemi » héréditaire du bois, l’association a fait poser un moteur permettant d’actionner les ailes lorsque les voiles sont démontées (en automne et en hiver). Ainsi plus d’inertie propice à l’installation de l’humidité et au développement de ce champignon parasite.

Les membres de la Société des Amis du Croisic souhaitent désormais valoriser cet édifice en développant notamment à l’échelle de Cap Atlantique, dans un premier temps, un circuit qui permettrait de découvrir les différents types de moulins érigés sur ce territoire. Cette initiative offrirait ainsi aux publics les clés de lecture nécessaires à la compréhension de l’évolution technique et architecturale de ce patrimoine. Un projet auquel pourrait être associé le moulin de Batz-sur-Mer et celui de Kerbroué à La Turballe.

En savoir plus sur le moulin de la Providence

Consultez le site de la Société des Amis du Croisic en faveur du patrimoine local.

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