Saison touristique : un bilan positif, malgré le contexte

Le long du canal de Nantes à Brest
Le long du canal de Nantes à Brest © Jerome Blin / Département de Loire-Atlantique

Après deux mois de confinement et un printemps suspendu, le besoin de s’évader s’est fait ressentir. Le premier bilan de la saison touristique en Loire-Atlantique est plus positif qu’espéré et rassure les acteurs touristiques du département. La fréquentation a globalement été similaire que celle de 2019, avec une tendance : les territoires ruraux et littoraux ont attiré plus de touristes, alors que le tourisme urbain a été moins plébiscité cette année

Une saison placée sous le signe du tourisme durable

Le besoin de grands espaces et la fuite de la foule, le boom du vélo et des activités nature, le local... Loire-Atlantique tourisme a répéré plusieurs tendances pour cet été 2020 :

  • L'afflux de touristes vers les zones littorales et rurales s’explique par un besoin de déconnexion, de nature et de tourisme vert, après le confinement, avec une clientèle plus craintive des endroits clos.
  • Le besoin de consommer local lui se poursuit, avec le maintien des habitudes lancées pendant le confinement de privilégier les circuits courts et les groupements de producteurs.
  • Les modes d’itinérance à vélos ont fait carton plein avec des taux de fréquentation des sites internet et des véloroutes en hausse, qui confortent la place de 3e département vélo de France de la Loire-Atlantique :
    - +39% entre le 1er avril et le 31 août 2020 sur le site internet de la Loire à vélo, par rapport à 2019
    - 19 410 passages recensés à Préfailles en août 2020 contre 17 265 en 2019
  • Même constat pour le tourisme nautique avec une augmentation de fréquentation dans les clubs et un taux de location de matériel en hausse, comme à l’Office de Tourisme de Pontchâteau qui a vu ses locations de canoës augmenter de 120% par rapport à juillet 2019 et de 83% pour les locations de pédalos.

Une nouvelle consommation

Avec la crainte de voir de nouveau ses vacances annulées par un rebond de l’épidémie, la majorité des réservations cet été se sont fait à la dernière minute et même parfois sur de « l’ultra last minute », majoritairement en ligne, sans anticipation, quitte à parfois payer plus cher sur des séjours plus courts qu’à l’accoutumée. D’un point de vue hébergement, il y a eu une baisse de fréquentation dans les campings et hébergements collectifs au profit des chambres d’hôtes, meublés et gîtes qui ont augmenté leurs réservations. Une tendance qui reflète un besoin de privatisation au vu du contexte sanitaire.

Une clientèle ultra locale

Comme pressenti, la clientèle française a été en hausse cette année, provenant majoritairement des Pays de la Loire ou régions limitrophes, avec cette année encore une clientèle fidèle d’Ile de France.

Proximité, proximité : 28% des touristes de l'été venaient des Pays de la Loire, 22% d’Ile de France et 16% de Bretagne et autres régions du grand Ouest.

La clientèle étrangère, bien que majoritairement européenne, n’est pas ou peu venue avec vraisemblablement une baisse d’au moins 50% par rapport à l’an passé.
Le public a majoritairement été discipliné dans les sites touristiques et la généralisation du port du masque a facilité l’accueil et la gestion des normes sanitaires. Dans les Offices de tourisme, l’accueil a été adapté, notamment dans la gestion des flux de personnes et dans la mise à disposition en ligne des outils touristiques. L’aménagement sur sites a nécessité beaucoup de travail en plus pour les saisonniers présents, notamment sur la location de matériel de loisirs. Avec moins de recrutement, le rythme s’est intensifié.

Toujours des incertitudes

Les indicateurs sont rassurants pour les mois d’été, mais ils ne rattrapent pas la perte du chiffre d’affaire du printemps. Des craintes subsistent concernant l’arrière-saison. Le mois de septembre marque traditionnellement la reprise de l’activité liée au tourisme d’affaire ; cette année nombre de professionnels s’interrogent sur les pratiques de ces clients. C’est également le cas sur le tourisme scolaire, avec l’annulation des classes découvertes à l’automne et un manque de visibilité pour 2021.
Les règles régissant l’organisation d’événements ou l’accueil de groupes fluctuent régulièrement et ne permettent pas aux professionnels de se projeter à court et moyen termes. Cela suppose donc de revoir les agendas d’animations et être capable de s’adapter constamment aux nouvelles normes.
Enfin, le manque de visibilité sur les réservations à venir et les agendas pour le moment peu remplis, posent question sur la gestion des plannings des salariés et du chômage partiel.

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