La vulnérabilité du littoral de Loire-Atlantique face aux risques naturels

Globalement, le littoral de Loire-Atlantique est moins exposé aux risques naturels que la plupart du littoral métropolitain. Toutefois, l’élévation du niveau de la mer, associée à une augmentation des précipitations hivernales et des épisodes de fortes précipitations, devrait se traduire par une aggravation des risques littoraux d’érosion et de submersion marine.

Risque naturel

Alors qu’une étude du Service hydrographique et océanographique de la Marine( SHOM) a révélé que le niveau moyen de la mer à Saint-Nazaire a augmenté de 20 cm sur les 200 dernières années, les scénarios les plus pessimistes des experts du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat (GIEC) prédisent une élévation de 60 cm du niveau marin d’ici à 2100.

L’observatoire national de la mer et du littoral souligne qu’en 2004, le niveau d’érosion était considéré plutôt faible en Loire-Atlantique (14,5 % contre 39,6% en Vendée et 24,2% au niveau national). Parmi les communes touristiques plus significativement touchées par l’érosion de leurs plages à l’échelle de la façade Bretagne / Pays de la Loire, on retrouve le Croisic et Saint-Brévin.

S’agissant de la submersion, la Loire-Atlantique présente une vulnérabilité notable par rapport à la façade précédemment citée, avec 30 % de sa population des communes littorales situées en zones basses selon l’Observatoire national et le service de l’Observation et des Statistiques (2006). Du fait de son exposition aux houles d’ouest et de la présence de nombreuses zones basses sur son littoral (l’estuaire de la Vilaine, le marais de Guérande, la Brière, l’estuaire de la Loire et le Marais breton), l’enjeu de l’adaptation aux risques naturels littoraux est considéré comme important. Notons que dans le cas de l’estuaire de la Loire, la conjonction possible entre submersion marine et inondation continentale révèle une vulnérabilité particulièrement importante.

L’exposition future du territoire dépendra de l’ampleur de la hausse du niveau marin et de l’évolution du régime des tempêtes, sur laquelle pèsent encore de nombreuses incertitudes. Les côtes basses sont les plus exposées et présentent une vulnérabilité d’autant plus forte lorsqu’elles concentrent des enjeux humains, socio-économiques et environnementaux. C’est le cas notamment de l’estuaire de la Loire (infrastructures portuaires) et du littoral urbanisé du Croisic à Donges.

L’essentiel de la vulnérabilité future de ces territoires dépendra aussi de l’évolution de l’aménagement de l’espace littoral et en particulier de la gestion d’une mobilité accrue du trait de côte. De plus, l’urbanisation se traduit par une imperméabilisation des sols, rendant le littoral d’autant plus sensible aux risques de submersions marines et d’inondations par ruissellement et accumulation des eaux de pluies.

Plan de prévention des risques littoraux

Depuis la tempête Xynthia de 2010 et la prise de conscience de l’augmentation de la vulnérabilité du littoral départemental face aux risques naturels, la mise en place d’outils réglementaires s’est renforcée. Le littoral de Loire-Atlantique est ainsi couvert par quatre plans de prévention des risques littoraux.

L’élaboration de ces plans a permis aux services de l’État et, par conséquent, aux collectivités locales, d’acquérir une bonne connaissance des secteurs à risques. Une partie de ces collectivités ont élaboré des programmes d’actions de prévention contre les inondations pour promouvoir une gestion intégrée du risque inondations (Baie de Bourgneuf, CARENE, Cap Atlantique). Seule la partie nord du sud Loire n’est à ce jour pas couverte, nonobstant l’importance des zones basses.

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