Les dynamiques démographiques du littoral de Loire-Atlantique

Avec d’un côté, ses 133 km de linéaire côtier, ses marais, ses 146 plages et ses 24 ports et de l’autre, ses industries portuaires, ses entreprises innovantes, ses centres de recherche et développement maritimes et sa proximité avec la métropole nantaise, le littoral de Loire-Atlantique est fortement attractif pour les populations actives et retraitées.

Présentation

Plus de 183 400 personnes habitent dans les 19 communes littorales ligériennes dont 7 stations balnéaires classées et 7 communes labellisées "Pavillon Bleu".

Et demain ? Cette tendance devrait se poursuivre. À l’horizon 2033, d’après les projections démographiques du Département, la population sur les 4 intercommunalités littorales (CARENE, CAP Atlantique, CA Pornic Pays de Retz et Communauté de communes Sud Estuaire) serait de 324 600 habitant·es soit 2400 personnes supplémentaires en moyenne chaque année. Même si le tourisme se développe de manière différenciée selon les territoires, la croissance démographique risque d’amplifier ce phénomène en multipliant la population en période estivale.

Démographie

Au 1er janvier 2018, sur 1 412 502 habitants que compte la Loire-Atlantique, près d’1 habitant sur 7 vit au bord de la mer. Les 19 communes littorales qui représentent 7% de la surface départementale concentrent près de 13% de la population totale. Ainsi, 183 400 habitants résident sur une commune littorale et 65 500 sur une commune rétro-littorale.

Le littoral nord Loire concentre la population au sein d’une bande littorale urbanisée qui fonctionne en réseau avec des petites villes rétro-littorales qui sont un appui au développement. Si certaines villes côtières connaissent des difficultés de développement liées au foncier, ce système urbain est toujours attractif.

Sur le littoral sud, la dynamique de développement est forte sur les communes littorales et encore plus sur les communes rétro-littorales, tournées vers la métropole nantaise, pourvoyeuse d’emplois, et dans une moindre mesure vers l’agglomération nazairienne.

Le littoral, qu'il soit au nord ou au sud de l'estuaire, est à moins d'une heure de l'agglomération nantaise

Depuis quelques années, on assiste à l'émergence en Loire-Atlantique d'un modèle de "métropolisation" du littoral. C'est un système territorial singulier qui forme un réseau dense et multiple d'échanges entre ces deux attracteurs que sont le grand pôle urbain nantais et la "grande côte". D'un côté, la métropole nantaise se tourne de plus en plus vers l'estuaire et de l'autre côté, le littoral joue le rôle de porte d'entrée pour de nouveaux habitants, des touristes, des étudiants et des investisseurs.

Croissance démographique

Locomotive de la croissance démographique de la Région Pays de la Loire, le département de Loire-Atlantique est celui qui attire le plus.

62% du gain démographique de la région est généré par le département alors qu’il ne représente que 37% de sa population. Son taux annuel de +1,23% le situe au 5ème rang des départements métropolitains derrière la Gironde (+1,25%) et devant l’Hérault (+1,19%). Ainsi, chaque année, ce sont 16 400 nouveaux arrivants qui viennent s’installer en Loire-Atlantique.

Au regard des territoires littoraux, cet accroissement démographique entre 2013 et 2018 s’est fait davantage au profit des communes du sud Loire (Les Moutiers-en-Retz et Saint-Michel-Chef-Chef : + 2,7%...) tandis que certaines communes du nord Loire ont connu un recul de leur population (Le Pouliguen : - 2,3% et Batz-sur-Mer : - 0,9%).

Cette dynamique se retrouve également pour les communes du rétro-littoral. Bien que la densité de population soit plus importante sur les communes littorales que rétro-littorales, la tendance est à l’augmentation du nombre de résidents principaux en zones rétro-littorales entre 2013 et 2018 : +1,2% en moyenne chaque année contre 0,8% en zone littorale).

Comme dans l’ensemble des zones littorales de la façade atlantique, la croissance de la population sur le littoral de la Loire-Atlantique est principalement due aux flux migratoires. Jusqu’en 1990, l’évolution de la population du littoral était portée par un solde naturel c’est-à-dire à l’excédent des naissances sur les décès. À partir de cette date, la tendance s’inverse. Sur la période récente 2013 – 2018, le solde migratoire est excédentaire aussi bien sur les communes littorales : + 1,22% que sur les communes rétro-littorales : 0,86%.

Cette dynamique se retrouve également pour les communes du rétro-littoral. Bien que la densité de population soit plus importante sur les communes littorales que rétro-littorales, la tendance est à l’augmentation du nombre de résidents principaux en zones rétro-littorales (+1,3% par an contre 0,7% en zone littorale en 2017).

Comme dans l’ensemble des zones littorales de la façade atlantique, la croissance de la population sur le littoral de la Loire-Atlantique est principalement due aux flux migratoires. Jusqu’en 1990, l’évolution de la population du littoral était portée par un solde naturel c’est-à-dire à l’excédent des naissances sur les décès. A partir de cette date, la tendance s’inverse. Sur la période récente 2012 – 2017, le solde migratoire est excédentaire aussi bien sur les communes littorales : + 1,04% que sur les communes rétro-littorales : 1,01%.

Projections démographiques

De manière générale, l’évolution démographique devrait se poursuivre sur le territoire. D’après le modèle de projections démographiques du Département, la population de la Loire-Atlantique devrait progresser de +17% d’ici 2033 passant ainsi la barre des 1 653 000 habitants.

À l'horizon 2033, l'évolution démographique sur les quatre intercommunalités littorales serait importante (+13%) principalement sur Pornic Agglo Pays de Retz où la croissance annuelle moyenne serait de +1,4%. Entre 2018 et 2033, ce sont donc 960 habitants supplémentaires qui pourraient s'installer chaque année sur ce territoire.

Cette poursuite de la croissance démographique sera un enjeu important pour les collectivités locales, en matière d’aménagement du territoire littoral et rétro-littoral tant pour l’habitat, l’accès au foncier que pour la cohabitation des différents usages. Il sera en effet important de conserver l’équilibre existant dans l’organisation des espaces littoraux ligériens tout en assurant l’accueil de nouveaux habitants grâce à l’attractivité du territoire.

Densité de population

En 2018, la densité de population est plus importante en Loire-Atlantique que sur les autres départements de la Région Pays de la Loire : 205 habitants au km² contre 118 au niveau régional et 105 au niveau national. Derrière ce chiffre se cachent de fortes polarisations et des territoires aux dynamiques démographiques différentes.

La frange littorale, bénéficiant d’une attractivité résidentielle propre à sa localisation, fait partie des territoires à plus forte densité de population. Elle est trois fois supérieure sur les communes littorales : 399 habitants au km² que sur les communes rétro-littorales : 128 habitants au km².

Cette faible densité globale des communes rétro-littorales peut paraître paradoxale au regard du dynamisme démographique qui les caractérise. Elle s’explique par une urbanisation récente qui s’est surtout accrue ces dernières années dans les pôles urbains et dans les couronnes périurbaines englobant les communes du rétro-littoral. Certains bassins de vie sont plus particulièrement concernés tels que Saint-Nazaire par exemple.

Indice de vieillissement

L’indice de vieillissement est le rapport entre le nombre de personnes de plus de 60 ans et celles de moins de 20 ans. Plus il est important et plus les personnes âgées sont nombreuses.

En Loire-Atlantique, le vieillissement de la population est général. En 2018, 23,8% de la population départementale est âgée de 60 ans et plus ce qui représente 335 542 séniors en 2018.

Ce phénomène est toutefois accentué sur le littoral par l’arrivée continue de retraités, nouveaux résidents de Loire-Atlantique ou non. Ainsi, les communes littorales comptent à la fois une proportion plus importante de séniors âgés de 60 ans et plus (37%) et une proportion de jeunes de moins de 20 ans plus faible (20%).

L’indice de vieillissement, qui est inférieur à 100 en Loire-Atlantique, est beaucoup plus élevé sur les communes littorales. Il est jusqu’à cinq fois supérieur pour les communes du bord de mer de moins de 10 000 habitants : Le Croisic, Le Pouliguen etc…

L’installation de cette population âgée créée une forte pression sur l’immobilier suite à une demande supérieure à l’offre et à l’arrivée d’une clientèle à fort pouvoir d’achat immobilier. Cette situation engendre donc une désaffection des plus jeunes pour le littoral, faute de pouvoir d’achat suffisant leur permettant de s’y installer et d’y vivre.

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