Habitat pour les seniors : parier sur le collectif avec les résidences autonomies ou la colocation

À la résidence Le Béguinage, à Frossay
À la résidence Le Béguinage, à Frossay © Mathieu Moch/Département de Loire-Atlantique

Selon une enquête IFOP, 68% des retraité·es craignent la perte d’autonomie. En creux, c’est l’habitat qui est questionné. La colocation ou les résidences autonomie arrivent alors comme de vraies réponses à cette problématique.

Loki Ora, une association qui propose des habitats en colocation aux seniors

Marie a 73 ans et la vie d’une retraitée nantaise hyper active. Mais consciente que cette mobilité pourrait un jour lui faire défaut, elle décide de rejoindre l’association Loki Ora, proposant aux seniors des habitats en colocation.

« Comme ça, je pourrai encore partager des idées ou échanger des livres avec du monde… », argumente- t-elle.

Fondée il y a deux ans par Anne- Laure Tougeron et Claire Le Gal-Glaymann, Loki Ora souhaite :

« créer des colocations qui durent ! On anime des ateliers de discussion pour que les groupes se forment par affinités, puis on poursuit l’accompagnement afin de faciliter le vivre ensemble. »

Car contrairement aux idées reçues, 83 % des plus de 80 ans sont autonomes. Un maintien à domicile facilité par des dispositifs comme la téléassistance, mise en place par le Département. Pour les personnes trop autonomes pour l’Ehpad, mais plus assez pour une vie seul·e en campagne, la colocation apparaît comme le bon compromis.

En savoir plus sur l'association Loki Ora

Le Béguinage, une résidence autonomie à Frossay

À la résidence Le Béguinage, à Frossay, 15 locataires vivent dans des studios ou T1, accessibles indépendamment, mais où deux gouvernantes sont présentes tous les jours de la semaine. Le Béguinage est accolé à l’Ehpad Les Églantines, tous deux gérés par Anthony Latouche, ce qui permet un lien constant entre les deux structures.

Yvonne Aubray, 90 ans, a rejoint Le Béguinage après huit mois d’Ehpad.

« Là-bas, j’ai déprimé. Les autres résident·es étaient désorienté·es, je ne m’y reconnaissais pas. Un jour, Anthony, le directeur, m’a proposé d’intégrer la résidence autonomie. Au début, je ne voulais pas. Ça me faisait mal au coeur de laisser mon mari à l’Ehpad. »

M. Latouche, conscient de l’inadaptation d’Yvonne à l’Ehpad, l’invite à déjeuner avec les habitant·es du Béguinage, et le charme opère :

« Quand j’ai vu l’ambiance ici, j’ai voulu rester ! »

Elle y a retrouvé Marie-Jeanne et Madeleine, connaissance de toujours, avec qui elle a créé des liens d’amitié. Ici, chacun·e est libre de son temps et peut, s’il le souhaite, participer aux activités proposées.

Des actions de maintien de l’autonomie, financées par le Département, y sont proposées : cuisine pour le groupe, marche, ateliers de prévention aux chutes…

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